Jeunesse et diaspora africaine, une même histoire, un même avenir

Ils vivent parfois à des milliers de kilomètres les uns des autres. Certains sont restés, d’autres sont partis.

Mais ils partagent la même origine, la même mémoire et souvent la même question silencieuse : comment contribuer sans se perdre ? La jeunesse africaine et la diaspora africaine forment une seule et même communauté, liée par l’histoire, les racines et l’avenir.

La jeunesse du continent porte l’énergie, l’urgence et l’inventivité. La diaspora porte l’expérience de l’ailleurs, les compétences acquises et les réseaux internationaux. Trop souvent, ces deux forces avancent séparément, alors qu’ensemble, elles pourraient transformer profondément l’Afrique.

La jeunesse africaine une force qui demande à être reconnue

La jeunesse africaine n’est pas passive. Elle crée, entreprend, s’engage, souvent avec peu de moyens mais avec une détermination impressionnante.

Elle est connectée au monde, consciente des enjeux globaux, mais aussi confrontée à des réalités difficiles : chômage, précarité, manque d’opportunités.

Ce que demande la jeunesse, ce n’est pas la charité. C’est la confiance. La possibilité de participer aux décisions, de construire, d’essayer, d’échouer et de recommencer. Lui refuser cette place, c’est fragiliser l’avenir du continent.

La diaspora africaine entre distance et responsabilité

Partir n’est jamais un renoncement simple. Pour beaucoup, l’exil est un choix contraint, parfois douloureux.

La diaspora africaine porte avec elle un attachement profond au continent, mêlé à un sentiment de distance, voire de culpabilité.

Chaque année, la diaspora soutient l’Afrique par des transferts financiers, mais aussi par des idées, des projets et des engagements souvent invisibles. Pourtant, son rôle reste sous-estimé et mal intégré dans les stratégies de développement.

Construire des ponts, pas des jugements

Il est temps de sortir des oppositions stériles entre « ceux qui sont partis » et « ceux qui sont restés ». Cette division ne sert personne. Elle affaiblit l’élan collectif et alimente les incompréhensions.

Créer des ponts entre la jeunesse et la diaspora, c’est reconnaître que chacun a une place légitime dans la construction de l’avenir africain.

Les compétences acquises ailleurs peuvent nourrir les dynamiques locales. Les réalités du terrain peuvent enrichir les visions extérieures.

Transmettre, investir, accompagner

L’engagement de la diaspora ne doit pas se limiter à l’aide ponctuelle.

Il peut prendre la forme de mentorat, de transmission de compétences, d’investissements responsables, de soutien à l’éducation et à l’entrepreneuriat local.

Lorsque la jeunesse et la diaspora travaillent ensemble, le développement devient plus durable, plus enraciné et plus humain.

Un avenir à écrire ensemble

L’Afrique ne se construira ni dans la nostalgie du passé ni dans l’imitation aveugle de modèles extérieurs.

Elle se construira par des liens vivants, par la solidarité entre générations et par la confiance mutuelle.

La jeunesse et la diaspora ne sont pas deux mondes séparés. Elles sont les deux battements d’un même cœur.

Djamel Bourbala
Président – Africalpha
Quand les racines et l’horizon se rencontrent, l’avenir devient possible.


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